L'Apostille, 11 novembre 2012

L’Apostille, 11 novembre 2012

Bonjour à tous,

1610 à Prague, Johannes (jean) Kepler se voit confier une lunette astronomique de Galilée pour dix jours. Dix nuits à sa disposition pour prouver ses hypothèses, dix nuits par lesquelles il pourra voir ce que peu d’hommes ont vu, et ce, malgré une très mauvaise vision. Il en profitera aussi pour démonter l’appareil et comprendre le rendu des images du système optique.
Mercredi dernier, nous étions invités au visionnement du film, L’oeil de l’astronome, dans les locaux du club d’astronomie de Boisbriand. Luc turbide, président du club, nous invita, en exclusivité, à cette représentation qui est encore réservée aux salles de cinéma.
L’œil de l’astronome est Un film mettant en… au chômage les éclairagistes et musiciens. En effet, toute l’histoire a été filmée pendant la nuit sous un éclairage d’époque. L’apostilleur devait prendre des notes, dans une salle sombre, à la lumière de bougies qui n’étaient pas siennes.
L’histoire résume la courte période de la vie de Kepler en conjonction avec cette opportunité. Découvreur des trois relations mathématiques régissant les mouvements des planètes sur leur orbite, les trois lois de Kepler, la chance lui souriait de pouvoir les observées de visu.
Appartenant à la cour de l’empereur Rodolphe II, il était chargé de rapporter au roi les augures et auspices dissimulés dans les étoiles. Étant astronome et homme de science, Kepler rangeait quand même l’astrologie au niveau des sciences. Il croyait que le positionnement des étoiles et des planètes induisait des caractères spécifiques aux humains lors de leur naissance, mais pas sur l'avenir de tout un chacun.
De ses observations répétées de la planète Jupiter, il note les déplacements de quatre planètes orbitant autour d’elle, il les nomme satellites, du latin qui signifie escorte. Il en déduit aussi que la Lune est un monde comme le nôtre, avec ses montagnes et ses mers. Ces assertions sont mal perçues et contredisent la Bible, et il n’est pas bon de confondre les instances cléricales qui, de cette époque, ont des affinités avec les rôtisseurs de méchoui. Sceptiques et religieux se succéderont pour compromettre ou asservir les résultats de ses observations, voire même en orienter les interprétations. Les bases du pouvoir du roi sont en jeu.
Kepler est menacé de toute part, on ira même jusqu’à attaquer sa mère par un procès pour sorcellerie. Mais il bénéficie d’une protection royale, ses connaissances et ses capacités en font un atout majeur, le roi a besoin de connaître sa destinée, qu’on lui décrypte les signes inscrits.
Quoi qu’il en soit, le film démontre les conflits entre la science et la superstition, entre la liberté et l’intolérance, ou encore les hérétiques et les croyants.
Et au final, il n’en demeure pas moins que Kepler reste un pivot de la science.

À deux reprises durant le film, j’ai pu constater des irrégularités dans la réalité des actes reproduits. Dans un premier temps, on nous représente la vision d’une femme en tenue légère au travers de la lunette astronomique, mais l’image n’était pas renversée.
Erreur ou canular?
Dans un deuxième exemple, il y a Kepler qui cache le disque lunaire avec une pièce de monnaie de calibre équivalent à celui de notre dollar, tandis qu’il est suffisant de cacher la Lune avec le diamètre d’une aspirine.
Erreur ou canular?
Mais où était donc Shylock Homes?

Mardi 13 novembre prochain, Son Altesse Royale Sylvain Bélair convoque la population pour une réunion spéciale dans son Mon Cosmodôme, pour une présentation de Robert Lamontagne intitulée: Je pense, donc l’Univers est expansion.
Voici une de ses citations concernant le contenu :

Je me permets de reprendre et d'adapter le célèbre "cogito ergo sum" de Descartes afin de montrer que le simple fait que nous réfléchissions constitue une observation dite "cosmologique" qui révèle que l'Univers est en expansion et n'existe pas depuis toujours. Bref, si je pense donc l'Univers évolue!

Toutefois, cette présentation ne remplace pas notre soirée du mercredi 14 novembre prochain qui aura lieu aux heures régulières dans notre local habituel. Et comme activité, nous avons une salade astronomique. Cette soirée qui aurait dû avoir lieu le 7 novembre a été reportée au 14 novembre.

Mercredi 21 novembre prochain, nous avons invité Luc Turbide pour sa présentation relatant les propos du livre: Patience dans l’azur de Hubert Reeves.
Cette soirée s'inscrira sous l'enseigne grand public. Si quelqu'un de votre entourage avait déjà manifesté un quelconque intérêt ou une simple curiosité sur le pourquoi et le comment de l'Univers, ce sera le moment idéal qu’il nous rende visite, des réponses, ou du moins des pistes de réflexion lui seront fournies.
À la manière d'un récit, Hubert Reeves raconte l'histoire de l'Univers, du Big-bang jusqu'à aujourd'hui. Son éclosion, son évolution et sa magnifique complexité. S'il ne devait subsister qu'un seul livre évoquant cette longue saga, ce serait celui-ci. Et ce mercredi 21 novembre, Luc turbide, du département de physique de l'Université de Montréal, se chargera d'en abstraire la teneur.
Je m'autorise l'annonce dix jours à l'avance pour en permettre une meilleure diffusion dans votre environnement. Il me plaît de croire que nous serons nombreux ce soir-là.

Sur ce, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter de passer une bonne semaine, de prendre bien soin de vous, et demeure dans l'espérance de vous revoir bientôt.


Gilles Brisson