L'Apostille, 20 novembre 2011

L’Apostille, 20 novembre 2011

Bonjour à tous,

21 décembre 2012, une date désormais bien connue, c’est la fin du monde. Augures, devins ou oracles se sont prononcés. Ils ont prophétisé, interprété, et cette fois-ci c’est la bonne, tout se termine le 21 décembre de l’année prochaine.
Et encore une, je ne sais plus à combien nous en sommes. Mais, quoi qu’il en soit, ils finissent toujours par épeurer les plus dupes. Comme par une vocation, certains se sentent dans l’obligation d’intervenir, de renverser la vapeur et d’y mettre un peu d’ordre.
Mercredi dernier, dans les locaux du club des astronomes amateurs de Boisbriand, d’où nous étions invités, monsieur Robert Lamontagne s’enquit, par sa présentation, de répartir mythes et réalités. Une présentation qui ne découle pas de son intérêt, mais plutôt par la nécessité que lui confère son statut d’astronome. Stimulé par le fils d’une connaissance qui pour soulager ses peurs, ne reconnaîtrait que les explications d’un vrai astronome, M Lamontagne procéda à la vivisection de cette entité en lui prélevant six organes moteurs. Collision de planètes ou alignement fatidique de celles-ci, inversion des pôles terrestres, les colères de notre soleil ou encore l’explosion d’étoiles. Voilà les piliers sur lesquels toute cette histoire repose. Passée en revue un à un, et l’évidence exsude, rien ne tient la route et c’est à se demander comment l’on peut épouser de telles sornettes. Une construction bâtie sur des faits dont on tire des extrapolations d’une absurdité abracadabrante, un monstre qui se nourrit de crédulité.
Soyons sérieux, la fin du monde n’est pas pour 2012, c’est en 2037, je l’ai lu dans l’Échos vedette.
Les visions de fin du monde peuvent-elles prendre racine dans les gestes du quotidien? Un de mes copains croyait, à la manière d’un art divinatoire, pouvoir prédire une fin, une péremption, seulement en passant la main sur une surface lisse. Un art développé durant sa période de la grande chute des ch’veux. Ou celui d’une de mes belles sœurs, pour qui l’angle obtus du reflet du miroir, lorsqu’elle retirait son soutien-gorge, était tout aussi révélateur.
Quoi qu’il en soit, le 22 décembre 2012 sera bien la fin de quelque chose. Il me tarde d’entendre les parades de tous ces annonciateurs, du comment ils remettront les compteurs à zéro pour un autre tour. Une histoire sans fin.

Au fait, la fin du monde du 21 décembre 2012, c’est selon quel fuseau horaire?

Un autre chapitre s’est écrit sur la saga du café. Luc Turbide, membre du club de Boisbrand et animateur de la dernière soirée, déclara en ouverture de séance que le café sera bon puisque ce n’est pas Gilles qu’il l’ait fait. De toute évidence, quelqu’un lui a raccordé un tuyau. Le niveau d’agression monte d’un cran avec cette attaque, c’est l’humiliation publique qui est visée ici. J’ai bien tenté d’en découvrir la source, mais les qualités de la pleutrerie permettent aux auteurs de rester sous couvert, J’ai bien entrevu quelques sourires narquois, mais ce n’en demeure que des indices.
Je viens d’acheter une nouvelle cafetière et je ferai l’expérience d’une autre sorte de café, mais c’est avec conviction que j’affirme que ces démarches ne corrigeront rien. On ne saurait satisfaire l’accoutumance des encrivores.
Dans la position du lotus, j’aiguise patiemment mes crayons dans l’attente du jour de la réparation.

Le ciel de saison sera revisité par Pierre Paquette qui prend la relève d’André Choquette pour la prochaine année. Il se produira mercredi prochain sous le titre « Un télescope cet hiver ». Même ciel, mais avec un filtre différent.

Sur ce, je vous souhaite de passer une bonne semaine, prenez du bon temps et au plaisir de vous revoir bientôt.

Vous trouverez quelques images de la rencontre en cliquant sur la photo.
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