L'Apostille, 4 novembre 2012

L’Apostille, 4 novembre 2012

Bonjour à tous,

Il fait ses débuts par la construction de son premier télescope de type Newton. Le miroir tutoyant la perfection lui sert des images d’une netteté qui rend justice aux efforts déboursés.
Après quelques années de bon service, il vend le tout pour pallier à d’autres priorités. Mais il ne le laissera partir qu’après avoir mis à profit son optique irréprochable. De belles photos qui, dans le contexte et le standard de l’époque, font sensation.
Mercredi dernier, Roger Ménard s’installa dans son exposé par ses premiers souvenirs, ses premières expériences et ses premières réalisations en astrophotographie. Dès son enfance il apprend que lorsque les objets ou les évènements sont beaux : Il faut poser ça! C’est maman qui l’a dit. Et Marcel en sait quelque chose.
Roger atteint l’âge de sa retraite et il se paie un beau jouet, un gros Schmidt Cassegrain de quatorze pouces, Celestron, de la série Edge CGE pro. Un beau rêve qu’il réalise. C’était le moment ou jamais.
Voilà! Les belles nuits et leurs promesses semblent s’étaler comme des cartes d’invitation, Roger piaffe d’impatience d’en immortaliser la cueillette. L’enthousiasme est à son paroxysme… Et les problèmes peuvent commencer.
Il n'est pas suffisant de posséder un appareil de qualité pour tirer de bons clichés, Roger le sait et sa détermination est bien appariée.
À l'instar du pionnier, Roger se lance dans l'aventure. Il rencontre des problèmes de turbulence dans le tube du télescope, la température du miroir est toujours en retard sur la température ambiante, un système de ventilation devient nécessaire. La mise au point, le cauchemar de l'astrophotographe, lui donne du fil à retordre. l'achat d'un porte-oculaire adapté et sensé réglé le problème ne convient pas aux caractéristiques de son télescope, l'assemblage crée des images fantômes. La maîtrise des fonctionnalités des caméras n'est pas vraiment une difficulté, mais impose un lot de paramètres à conjuguer. Les débuts avec une webcam Celestron atteignent rapidement un plafond. Le choix de l'appareil succédant demande réflexion et calcul, une formule existe et le site de Denis Bergeron s'inscrit en une main tendue.
Quoi qu'il en soit, le ciel ne livre pas ses secrets aisément, il sait protéger son intimité. Roger dompte les problèmes concernant les aspects du planétaire, suffisamment du moins pour que la revue Skynews en publie une de ses photos, une belle épreuve de Jupiter avec des détails sur Ganymède et Callisto. Sans oublier les beaux résultats sur les taches solaires, la station spatiale passant devant le Soleil, Saturne , Uranus et quatre de ses satellites, Neptune et Triton, et évidemment la Lune. Ce tableau de chasse n'est qu'une étape, un passage obligé permettant l'acquisition des outils nécessaires à la conquête de cibles plus difficiles, le ciel profond. Plusieurs galaxies, comètes ou nébuleuses sont déjà tombées dans ses filets. De par les photos présentées, c'est un début prometteur.
Au final, l'exercice lui aura servi une leçon, il lui aurait été plus facile de commencer avec un télescope de plus petit calibre qu'avec un quatorze pouces.
Voilà un apprenti dont l'étymologie même du mot s'égare dans un flou.

Mercredi dernier était soirée d'Halloween, et quelques membres en ont profité pour nous amuser par leur déguisement. Normand Rivard déambulait aux allures de Sir Lancelot, tandis que Bernard Casavant était coincé à l'intérieur d'un énorme dé à jouer. Michel Renaud se confortait dans le contexte d'un lutin, une attitude qui interdisait toutes conversations sérieuses. Mais, sans conteste, le plus rigolo résidait dans le personnage adopté par Jean-Marc Richard. Je n'arrive toujours pas à déterminer le rôle qu'il incarnait, mais ce fut une grande réussite.

Pour mercredi prochain, notre réunion se tiendra dans les locaux du club des astronomes de Boisbriand. Nous sommes en effet invité au visionnement du film L'oeil de l'astronome. La séance se déroulera à la Maison de citoyen, située au 955, boul. de la Grande-Allée, Boisbriand, J7G 1W6, et ce, aux mêmes heures usuelles de notre calendrier normal.

Voici le chemin idéal : http://goo.gl/maps/IoQOd


Sur ce, je vous souhaite de passer une belle semaine, prenez grand soin de vous et au plaisir de vous revoir bientôt.

Gilles Brisson