L'Apostille 29 avril 2012

L’Apostille, 29 avril 2012

Bonjour à tous,

C’était soirée de première mercredi dernier. En effet, de la salle de conférence du Domaine ST-Bernard où j’étais installé, j’ai pu suivre la conférence de David Trudelle en direct par vidéo-conférence. Une première dans la dynamique du club, et aussi une première comme expérience personnelle. En effet, je n’avais jamais utilisé ce média et c’est sous le regard amusé de ma fille, qui y voyait un parallèle avec le paysan qui n’aurait pas enlevé ses bottes au centre-ville, que j’ai pu procéder à l’ouverture de la séance. Mon marteau d’apostilleur transcendait les kilomètres et consolidait ses fonctions.
Cette expérience ouvre de nouveaux horizons. J’ignore les possibilités qu’offrent ces nouveaux espaces, mais je suis fébrile de les visiter.
Je demeure en confiance que sous peu, il me soit permis d’écrire que : désormais, que vous soyez en vacances en Europe, sur le bord d’une plage ou dans votre lit d’hôpital, plus aucune raison ne vous sera accordée d’avoir manqué une réunion du club.

David Trudelle, professeur de physique au niveau collégial, nous présenta une septième conférence, la dernière que nous n’ayons pas encore vue. Un exposé sur l’énergie sombre.
Bien que dénuée de preuve, cette théorie s’impose comme une logique implacable. Les observations suggèrent que la matière visible ne peut rendre compte des dynamiques qui animent les galaxies et amas de galaxies, celle-ci ne serait responsable que pour cinq pour cent du total estimé. Les résultats d’observation des lentilles gravitationnelles recommandent l’addition d’une matière dite sombre. Mais son importance ne saurait guère contribuer pour plus de vingt-cinq pour cent du total.
Les soixante-dix pour cent du contenu manquant résideraient dans une énergie sombre, nommée ainsi en vertu de la seule qualité que l’on lui connaît, l’ignorance totale.
D’autre part, la quête de la connaissance du destin de l’univers exige de connaître la densité de matière qu’il contient. L’univers évolue vraisemblablement dans une géométrie plane, l’analyse du rayonnement du fond diffus cosmologique tend vers cette confirmation. La masse totale de l’univers franchit-elle la densité critique? Est-elle moindre? Son avenir tend-il vers un Big-crunch? Un Big-rip? La nécessité de pousser les observations rendant compte de l’expansion de l’univers devient alors incontournable. ET c’est par la recherche de la mesure d’une décélération prévue de l’expansion que l’on tente d’en cerner les tenants et aboutissants.
Le résultat claque, l’expansion ne décélère pas, il s’accélère. Aujourd’hui, plus de six cents mesures corroborent ce résultat.
De ce fait, il n’y a qu’un pas à faire pour invoquer l’énergie sombre. Et c’est sur cette donnée que David conclut son exposé.
C’est en toute pondération qu’il mentionna qu’il s’agit bien ici de la théorie la plus plausible, d’un édifice théorique qui sait rendre compte d’un grand nombre d’observations.
La fin, les applaudissements, les remerciements, la remise de la bouteille de vin, les membres qui s’affairent à la remise en place de la salle et la coupure de contact. Soudainement, j’étais loin.

Jean-Marc Richard signait la trentième édition du camp NDM cette fin de semaine. Démarrer sous un ciel couvert et dominé par une température négative et la chute d’un peu de neige, nous nous sommes réveillés par un soleil radieux samedi matin. La température froide de la nuit de samedi à dimanche réussissait à nous mordre les doigts et les orteils, mais en contrepartie, elle nous offrait un ciel clair et dégagé. Somme toute, une nuit très satisfaisante. Plusieurs télescopes ont capté des images jusqu’à tard dans la nuit et l’observatoire Vélan connu un achalandage appréciable, autant de la part d’un public invité pour l’occasion de la journée internationale de l’astronomie que celle de nos membres. Certains, comme Pierre Boissonneault, Michel ber et Joanne Lafond nous ont faussés compagnie le temps d’un après-midi pour aller prêter main-forte aux activités organisées à Rosemère dont ils sont aussi membres.

Nous avons à nouveau pris en charge la confection des trois repas pour la fin de semaine. Fort de l’expérience du dernier camp d’automne, la récidive était souhaitable. L’exercice en est un rassembleur, le partage d’une table ne peut se faire que dans la convivialité. Et nos gens, tous désireux de s’accompagner dans la réussite d’une belle fin de semaine, y sont tous allés d’une participation active. Lorsque vous combinez les qualités de chacun dans un évènement ou un projet, vous créez la recette qui rend le tout plus grand que la somme. L’exiguïté d’une cuisine prescrit les rapprochements tout en soulignant l’essence de chacun et installe une atmosphère propice aux échanges. Quoi qu’il en soit, quelle frontière ou barrière serait tenir entre deux personnes s’affairant autour d’une cuisinière ou entre celles qui entreprennent de laver de la vaisselle ensemble. C’est sous cet aspect social que s’est déroulé notre fin de semaine, avant les astronomes, ils y avaient les gens.
La cuisine du St-Bernard vibre encore de notre passage à l’heure actuelle.
Le Club Clounn a refait surface pour le souper de samedi. Par la mention d’un clown dans une de mes dernières apostilles et par la lecture de certains passages dans notre forum de discussion, il est évident que c’est de moi dont il s’agit.
Le Club Clounn a modifié son maquillage pour lui donner un air de Club Clounn Cuisine : C³. Une action porter en hommage à toute l’équipe porteuse de la toque culinaire. Où chaque convive arborait le logo du Club Clounn Cuisine sur son épaule gauche.
Merci à Joanne pour cette marque de gratitude. Elle aurait bien voulu demeurer incognito, mais Jean-Marc l’a dénoncé au premier instant.
Pierre Boissonneault aurait même suggéré de renommer le Club Clounn Cuisine en Club Bouffons.

Merci à tous pour cette fin de semaine remarquable.

Mercredi prochain, demain dans les faits, nous servirons une autre salade aux saveurs astronomiques. Apportez-nous vos ingrédients et nous en ferons une dégustation. Certains rapports d’observations de la fin de semaine seront présentés.

Sur ce, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine, prenez bien soin de vous et au plaisir de vous revoir bientôt.


Gilles Brisson
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Et pendant que vous étiez à Tremblant pour certains, à Rosemère pour d'autres,
moi je recevais un groupe privé à l'observatoire. Les membres du club de photographie de Boisbriand
s'en sont donné à coeur joie et ont mitraillé le site et le ciel avec leurs appareils.