Bonjour à tous,
C’est un Sylvain Bélair avec une fière allure, se tenant bien droit, mains jointes dans le dos et un peu en retrait, qui assistait à l’instruction des consignes d’embarquement pour la mission qui nous était destinée.
Le
Mon Cosmodôme de Sylvain, sa résidence princière secondaire, a été entièrement rénové. Avide de changement, il a dépensé sans compter. Au terme de dix millions de dollars, le résultat est fascinant. Désormais, une visite au Cosmodôme se déroule sous forme de missions.
Les membres du club ainsi que leur famille étaient invités, en exclusivité, à visiter les nouvelles installations du Cosmodôme. L’arrivée des participants pour 18 h 30 assurait la bonne marche de la soirée. Une mission de soixante minutes précédant une conférence de Michel Burelle à 20h.
L’expérience de notre visite a commencé par une des missions proposées : «
Le rêve impossible ». Avant l’embarquement, nous devions nous inscrire, choisir un nom d’équipe parmi un choix, et étions convié de porter un bracelet nous identifiant. Probablement pour faciliter l’identification de nos morceaux au cas où ça tournerait mal.
Faisant équipe avec Pierre Pion et ayant comme nom de code
Pollux, nous avons revécu les étapes de la conquête de la Lune. Nous déplaçant dans un dédale de couloirs au décor de vaisseau spatial, à certains égards rappelant celui du Romano Fafard, nous étions invités à cheminer de module en module. Pour certains, c’était l’accueil par une vidéo. Pour d’autres, nous étions appelés à répéter, sur écran tactile, des manœuvres que les astronautes ont réalisées. Arrimage, alunissage, réparations ou montage de la station spatiale internationale, voilà les tâches qui nous attendaient. En ce qui me concerne, la conclusion est désastreuse. Manque de temps,
crash et confusion colorent mes résultats. Ma seule véritable réussite réside dans le fait que j’ai salement malmené l’équipement. J’espère que le service d’entretien est efficace.
La captivité prenante du parcours tronquait la perception du temps, et nous amenait vers la sortie avec les attentes d’une suite.
Mais quoi qu’il en soit, c’était une expérience agréable et didactique. D’un point de vue personnel, cette expérience n’était guère plus qu’une entrée en matière, je retournerai vivre les autres missions et compléterai mon séjour par une visite plus approfondie de l’exposition permanente.
Les artisans de cette réalisation peuvent lever leur verre et proclamer
Mission accomplie.
C’est un Michel Burelle esquinté par un bon rhume et s’exprimant sur les notes graves d’une octave plus basse qu’il débuta sa conférence. Une voix sensuelle à la Barry White surmontée par un regard vitreux dans une lumière tamisée. Et sa conférence pouvait commencer. Il n’y manquait qu’un «
Ooh yeah! » avec une caresse pelvienne pour compléter le tableau.
Les descriptions successives des excellentes présentations de Michel commencent à épuiser mes ressources de superlatifs. Michel est bon et il m’est difficile de le mentionner sans m’adonner à la redondance.
C’est sous un flot d’anecdotes qu’il nous raconte la mission d’Apollo seize. Le choix du site d’alunissage, l’emphase sur la géologie dans une mission au caractère scientifique accru. Les modifications assumant les surcharges ou les plus longs séjours, tout en passant par la fameuse anecdote de Charles Duke dans sa consommation de jus d’orange, dont la création de méthane où, dans l’exiguïté d’un scaphandre, les sorties tutoient les entrées.
Bien que toutes les missions Apollo servaient le même but, Michel sait mettre en relief les différences, la précarité des systèmes avec lesquelles ils ont réussi cet exploit ou l’aspect unique de chacune de ces missions. L’incarnation de la passion emprunte les paroles et les écrits de Michel. Les quarante années nous séparant de ces évènements s’estompent sous son enthousiasme et se parfument à l’actualité.
Encore merci pour cette prestation Michel.
Mercredi prochain, c’est le CAB,
club d’astronomie de Boisbriand, qui nous invite dans leur local pour une présentation de David Lafrenière. M Lafrenière appartient au département de physique de l’Université de Montréal. Comme champ de recherche, il y a l’étude des exoplanètes, des naines brunes, des systèmes binaires, imagerie haut contraste et instrumentation.
M Lafrenière est Co récipiendaire du prix scientifique de l’année 2008. Il était de l’équipe qui a photographié trois exoplanètes géantes gravitant sous l’influence de l’étoile HR 8799 en 2008.
Le titre de sa présentation est :
Les exoplanètes.
Nous sommes donc attendus au 480, avenue Chavigny, Boisbriand, J7G 2N5, aux mêmes heures que chez nous, soit 19h30.
Vous trouverez une carte indiquant l’endroit ci-dessous :
http://astroboisbriand.ca/images/d/d5/Carte_local_cab.jpg En terminant, je voudrais souligner qu’au moment d’écrire ces lignes, il restait encore six places à combler pour le camp de printemps au Domaine St-Bernard qui se tiendra les 27,28 et 29 avril prochain.
Sur ce, je vous souhaite de passer une bonne semaine, prenez le temps de savourer les journées qui s’allongent, prenez grand soin de vous et au plaisir de vous revoir bientôt.
Gilles Brisson