L'Apostille, 18 mars 2012

L’Apostille, 18 mars 2012

Programme double

Bonjour à tous,

D’abord, mercredi 7 mars 2012.
Je ne suis jamais, ou pratiquement jamais, en retard à nos rendez-vous hebdomadaires du mercredi soir. Les aléas de mon travail peuvent à l’occasion s’aligner en une chaîne d’évènements et modifier un horaire déjà bien rempli. Ce mercredi 7 mars, je me suis vu contraint d’arriver pour 20h30. Respectant les règles de la bienséance, j’ai insidieusement fait mon entrée par la porte de côté tout en tentant de ne pas perturber la présentation de Michel Burelle.
Pour en souligner ma discrétion, tous les membres présents, à l’unisson, m’ont gratifié d’une salve d’applaudissements.
Eh Bien! Ça m’apprendra à avoir une vie en dehors de notre club social.

C’était soir de salade et la diversité était invitée. Bien que j’aie manqué le début de la séance et que certaines informations aient pu m’échapper, il y eu Michel burelle qui nous décortiqua une mission martienne à l’égard des rovers. Michel est désormais bien ancré dans son rôle d’astronauticien et il partage sans retenue sa passion.
Denis Goyette prit la relève en nous présentant une série de photos personnelles tout en les commentant. Planètes, lune, soleil ou parhélies « sundogs », pris de son observatoire ou de son balcon. Denis roule sa bosse depuis des lustres et la qualité de ses photos fait foi de ses compétences.
Dans une traduction libre, Yvan Desaulniers, de son côté, nous récita quatre des treize significations des pleines lunes de la culture autochtone. Des définitions et des sens qui semble se perdent dans le temps. Yvan complétera le tableau sous forme de capsule qu’il nous livrera dans les prochaines salades.
Au retour de la pause, Normand Rivard élabora sur le projet naine-rouge qu’il a lancé dernièrement. Un guide initiatique sur des méthodes d’observation du ciel et dont l’une d’elles préconise le dessin « sketching ». La main de l’artiste est superflue ici, l’exercice se voulant plutôt une représentation de l’information perceptible à l’oculaire. Cette fonction exige une attention particulière aux détails qui, par définition, aiguise l’œil de l’observateur et qui nous amène à maîtriser l’art de l’observation.
Normand nous projeta l’image des pléiades sur le mur et, ayant distribué des feuilles à croquis, nous devions reproduire, dans un cercle prévu à cette fin et faisant office d’un champ d’oculaire, tous les détails et fioritures de cette structure aux apparences élémentaires.
L’exercice était prometteur puisque certains membres ont déjà commencé à participer activement au projet.


Mercredi 14 mars 2012

La soirée d’observation de la conjonction Jupiter/Vénus prévue pour cette soirée a été annulée en conséquence d’une température médiocre ne laissant aucune chance à nos intentions. On se serait cru à une soirée de l’été dernier, même Michel Renaud n’y était pas. Cependant, nous n’avons pas tout perdu. Jean-Marc Richard se chargea de nous reproduire l’évènement en projection numérique. À l’aide de son logiciel, nous avons pu observer que nous avions manqué quelque chose.
Quoi qu’il en soit, un plan B était prévu, et ce fût plutôt le voyage en Argentine de Roger Ménard, intitulé : Pour l’astronomie ou la gastronomie qui nous a été donnée d’apprécier. Ayant comme conjointe une femme qui a passé dix ans de sa vie dans ce pays, il en était à sa cinquième visite depuis ces sept dernières années et Roger a teinté cette dernière avec un peu d’astronomie. Un télescope bien callé entre deux repas gastronomiques au centre d’un vignoble, il goutte aux plaisirs de la vie en les assaisonnant du piment exotique du ciel de l’hémisphère sud.
Le récit du voyage commence avec une anecdote de douane concernant un règlement sur l’importation de systèmes électroniques qu’il réglera en soulageant son porte monnaie. Une météo idéale qui lui sera servie avec malchance, toutes les anecdotes concernant les inversions de mouvements ou de positions qui chamboulent les intuitions et de la comète Lovejoy réservée aux habitants du sud. Il fera aussi une visite au club d’astronomie Gama pour lequel il laissera une casquette portant l’effigie de notre club. Il terminera sa présentation sur des photos de services gastronomiques auxquels il a dû se soumettre et des vins nécessaires à leurs déglutitions. Comme quoi la cruauté du destin peut s’exprimer n’importe où et de bien des façons.

En ouverture de séance, parmi les minutes accordées à tout membre désireux de faire une annonce quelconque, il y a André Choquette qui évoqua le fait amusant que nous étions le jour de pi. En effet, mars le 14 étant représenté par 3.14, les trois premiers chiffres de la valeur de pi. Élaborant plus à fond. Il stipula que certains diront que c’est plutôt le 22 juillet, soit le 22 du septième mois, pour 22/7 ou 3.1428, une valeur approximative de pi.
Mais voilà que Michel Burelle lance, à l’endroit d’André, et dans un air de mépris simulé : La culture, c’est comme le beurre de pinotte, moins tu en as, plus tu l’étales. Quand tu en as trop, tu en as la bouche tellement pleine que l’on ne comprend plus ce que tu dis. Et paf! C’est la rigolade.
Mâchouillant deux ou trois mots inaudibles, André en est resté bouche bée. Hébété, il s’en est sorti en spécifiant qu’il voulait retenir sa réplique. Et ça, il ne l’a pas raté.
J’utilise souvent la métaphore de la blague qui dépeigne quelqu’un, mais dans ce cas précis, j’opterais plutôt pour un scalp.

La soirée se termina sur la présentation d’une nouvelle version de la vidéo Puissance dix. Un document qui nous démontre l’univers, de l’infiniment petit à l’infiniment grand par bond d’échelle de puissance dix. Une vidéo très intéressante sur laquelle on peut cliquer sur les objets pour obtenir un supplément d’information.
Le lien qui suit vous y amènera directement.

http://htwins.net/scale2/lang.html

La semaine prochaine sera réservée pour notre verbomoteur Pierre Paquette qui nous entretiendra sur le contenu du ciel du printemps.

Sur ce, je vous souhaite de passer une bonne semaine sous ce soleil d’été, prenez grand soin de vous et au plaisir de vous revoir bientôt.

Gilles Brisson

P.-S. M Tim Horton a commencé à boire mon café. Toutefois, je n’ai pas vérifié s’il l’avait payé.

On peut savoir qui est ce "nouveau" membre?
Dois-je l'ajouter à notre liste des membres en règle?