L'Apostille, 4 mars 2012

L’Apostille, 4 mars 2012

Bonjour à tous,

Nous étions tous conviés à une soirée de théâtre mercredi dernier. Étaient invités, tous les membres des clubs de Laval, de Rosemère et de Boisbriand. Sous une assistance nombreuse, le détective Shylock Homes à l’accent anglophone très prononcé, s’est donné la mission de réhabiliter les traits spécifiques malmenés qui appartiennent à l’astronomie. Dénonçant les canulars et débusquant les erreurs colportées sur cette discipline, Sir Homes s’était entouré de témoins experts et pris à partie tous les membres présents dans la salle. Sous forme de quizz, nous étions appelés par groupe de trois à nous faire concurrence sur une photo ou une vidéo ou un concept. Un gagnant était déterminé selon sa vitesse de réaction.
Certaines idées ont la vie dure, comme des reflets du soleil sur les glaces des pôles donnant naissance aux aurores polaires, où le retour à la croyance d’une terre plate, ou encore de petites erreurs bénignes, témoins de la méconnaissance des gens. Parfois de gros canulars comme la planète Mars vue par un diamètre aussi gros que la lune ou encore des extra-terrestres s’exprimant en faisant des ronds dans des champs de blé.
Somme toute, une masse de travail importante pour Sir Homes. Bien qu’il fût épaulé par des sommités comme le docteur Raginwald, qui en direct de l’Allemagne, nous inculquait son savoir malgré un écran HD trop serré et un ailphone douteux, d’un William Herchell de Rimouski, et même d’un Michel Renaud sur la route, que nous avons pu avoir en direct à deux reprises, insidieusement, des revers attendaient Sir Homes.
Durant la pause de dix minutes octroyées à Sir Homes pour récupérer, un de ses témoins experts exploita l’occasion pour se défiler et prendre la clé des champs. En effet, c’est un Sylvain Bélair pusillanime qui a quitté les lieux, juste avant qu’il soit appelé à témoigner sur une de ses allégations concernant l’astronaute Julie Payette. Dans une vidéo dès plus surprenante, nous avons bel et bien vu et entendu Sylvain dire que « Julie Payette est allée sur la lune ». Par souci de précision, je devrais plutôt écrire « Julie Payette est allée saa lune! ». C’est un Michel Burelle interloqué, qui après quelques instants de stupeur, s’est vu dans la désagréable obligation de nier cette assertion.
Ai-je besoin de rappeler que Sylvain est le directeur du Cosmodôme, un diplomate, qu’il siège au comité sur l’avenir du programme spatial de la NASA, qu’il est un analyste astronautique et qu’il est titulaire d’une maîtrise en histoire des programmes spatiaux?
Mais dans quel plan s’inscrit une telle déclaration? À quand la promotion du dessein intelligent? Vise-t-il une députation au sein du gouvernement fédéral? Que de questionnements inquiétants émergent d’une telle déclaration.
Il y a bien Pierre Paquette, qui présent sur la vidéo, a protesté en mentionnant que c’était une citation prise hors contexte. Mais n’était-il pas le témoin expert, supposément en direct de Pluton, qui a tenté de saboter les efforts de Sir Homes? Il en va de la valeur même de sa parole. Voilà une crédibilité sur laquelle on ne peut s’appuyer. Quel était son agenda? Un complot?

Placide et flegmatique, Sir Shylock Homes est un homme de distinction qui porte l’élégance avec grâce. Commensal de Sherlock Holmes dont il n’a rien à lui envié, il connaît les règles du bon chic bon genre. Cependant, bien qu’il soit de nature tout à fait réservée, il sait se comporter de manière importune, voire même odieuse.
Dans une situation bidon et tout à fait hors propos, nous avons eu droit à une leçon de vocabulaire. Il assuma la charge de nous démontrer la différence entre calomnie et médisance. La calomnie étant une accusation mensongère qui attaque l’honneur de quelqu’un et la médisance étant une révélation de quelque chose défavorable à propos de quelqu’un. Une manigance grossièrement exécutée et ciblée sur ma personne et qu’au final de l’exercice, je me retrouve à porter le chapeau de stupide.
Bon!... J’encaisse.

Il y a aussi Yvan Desaulniers, alias Youandi, qui dernièrement assimilait mon nom aux racines du mot dinosaure, et ce, dans un geste totalement gratuit…
Décidément, on me cherche.

L’art de la vengeance nécessite un esprit calme et calculateur. Je me retire dans ma retraite et j’attends le moment opportun, je suis revanchard et ils le savent. De toute façon, un couteau dans le dos rentre plus profondément lorsque la proie ne s’y attend pas.

Quoi qu’il en soit, Michel Renaud nous a encore offert une belle performance. Il est indéniable qu’il maîtrise l’art du spectacle et le sens de la répartie. Une prestation sous l’enseigne de l’humour qui élève à nouveau la barre d’un autre échelon.
Ça me fait mal de l’écrire, mais, il est bon!

La semaine prochaine, premier mercredi de mars, nous servirons une autre salade et la consigne demeure : quiconque a un grain de sel, une remarque, une idée, un exposé, un livre, une vidéo, un poème, un logiciel, une belle-mère à donner ou quoi que ce soit d’autre, la soirée vous tend les bras, à vous de vous exprimer.

Sur ce, je vous souhaite de passer une belle semaine, prenez grand soin de vous, prenez le temps de savourer les bons moments qui vous sont offerts, car des Renaud et des Desaulniers, il y en a beaucoup. C’est pénible, mais ils ont le mérite de servir de balises. Si tous les moments étaient savoureux, eh bien, plus aucun moment ne seraient savoureux. Et j’y arrive, au plaisir de vous revoir bientôt.