L'Apostille, 16 septembre 2012

L’Apostille, 16 septembre 2012

Bonjour à tous,

La lumière fléchit en suivant la courbe de la déformation de l'espace qui se retrouve sous l'influence d'une masse, c'est du moins la résultante de la réflexion d'Albert Einstein au début du siècle dernier. Ses travaux convergeaient sur cette hypothèse, cette théorie. Eddington, l’astrophysicien, en fit la preuve en 1919 lors d’une expérience photographique concernant une éclipse solaire. L’examen de plaques photographiques confirmait que certaines étoiles se retrouvaient sur des positions décalées. Les masses importantes dévient très légèrement, mais de façon significative, les rayons lumineux. Une trajectoire rectiligne dans l’Univers ne serait qu’une conceptualisation.
De ce principe émerge une application. À l'instar d'une lentille qui dévie et concentre la lumière, une masse importante produit un effet similaire. Sur papier, Einstein calcule et prévoit qu'une masse telle qu'un trou noir, qu'un quasar, qu'une galaxie ou un amas de galaxies, pourraient nous laisser entrevoir des objets considérablement plus lointain et plus faiblement lumineux dans l'Univers.
L’objet nommé La croix d’Einstein en est l’exemple le plus éloquent. Cet objet fascinant est le cliché d’un quasar qui est bordé de quatre points lumineux aux spectres identiques dont l’origine est un autre quasar très éloigné, devenant ainsi un élément essentiel constituant une preuve de cette théorie par l’observation.
De cette qualité quintessenciée nait une technique dans laquelle se profile peu à peu le télescope d'Einstein.

Fortement inspiré par la lecture du livre Einstein’s télescope, Yvon L’Abbé nous a concocté une présentation qu’il nous a présentée mercredi dernier.
Yvon commence par présenter la liste des volumes qu’il a colligée comme facteur important à la réalisation de son exposé. Des sujets traitant de la relativité générale, de lentilles gravitationnelles ou de la facette d’une vision géocentrique.
Il suggère des livres de base. Il prétend que, pour le néophyte, la lecture de Patience dans l'azur de Hubert Reeves est un impératif, un must, voire presque un devoir. Et sur le même pied d'égalité, Y a-t-il un grand architecte dans l'Univers?, la version française de The grand design de Stephen Hawking.
À la mention du titre Patience dans l’azur, Michel Renaud nous spécifia que Luc Turbide, qui appartient au département de l'Université de Montréal et qui est président du club des astronomes amateurs de Boisbriand, donnait, au même moment, une conférence sur ce sujet au sein de son club. J'ai bien tenté de convaincre l'assistance d'interrompre, séance tenante, la soirée et de nous déplacer vers Boisbriand, laissant ainsi Yvon en plan, mais sans résultats probants.

Quoi qu’il en soit, il apparaissait clairement que le télescope d’Einstein n’est pas un appareil en soi, mais une propriété de l’espace exploitable par les importantes informations qu’elle génère. Les mirages engendrés sont des indicatifs sur la masse de la source, elles peuvent être déterminantes pour l’évaluation du volume et de la composition de notre galaxie. L’analyse des amas d’étoiles, la mesure de leur vélocité ou de l’inspection de leur gaz.
Il se pourrait même que la méthode soit révélatrice sur la détection de la matière noire, voire aussi de l’énergie sombre.
Peu importe les aléas qui paveront la destinée de cette aventure, nous demeurons en présence de l’idée d’un homme, qui sur un tableau noir et une règle à calcul, façonna un nouvel Univers sur lequel nous surfons encore aujourd’hui, et dont les mystères, bien boulonnés, ne s’arrachent que par l’effort de plusieurs générations.

J’aimerais souligner que, tout comme l’année dernière, il y a encore un concours d’astrophoto qui est en cours cette année. Il arrivera à terme à la fin de l’automne et son couronnement aura lieu à la soirée du souper de Noël. N’hésitez donc pas à nous faire parvenir vos plus belles productions.

Jean-Marc Richard vous a déjà envoyé son document concernant les formalités du prochain camp d’astro à l’automne, soit les 19, 20 et 21 octobre 2012. Jean-Marc signe sa 31e édition du camp NDM et comme il le mentionne, un camp constitue une opportunité pour celui qui commence en astronomie, et demeure toujours une occasion favorable pour les initiés. Pour certaines personnes, la participation à un camp devient un pivot. Vous y êtes attendus avec enthousiasme.
Vous aurez remarqué que le coût a été majoré de cinq dollars, Jean-Marc a changé de véhicule récemment.

Mercredi prochain, nous laisserons la parole à André Choquette qui nous servira un autre ciel de saison, en l’occurrence, celui d’automne.

En terminant, je vous soulignerai l’adhésion d’un nouveau membre en la personne de Bernard Casavant. Bienvenu parmi nous Monsieur Casavant.
Aussi, le retour au bercail de Stéphane Verreault. Il s’ennuyait de nous semble-t-il. Bienvenu à bord Stéphane.

Sur ce, je vous souhaiterai de passer une bonne semaine, payez-vous du bon temps, prenez bien soin de vous et au plaisir de vous revoir bientôt.

Gilles Brisson