L'Apostille, 9 septembre 2012

L’Apostille, 9 septembre 2012

Bonjour à tous,

Nous avons amorcé la saison 2012 /2013 en consommant une salade bien garnie mercredi soir dernier. Plusieurs sujets au menu, un président quelque peu rouillé, des préparatifs laborieux et mon maillet d’introduction égaré, il n’en fallait pas plus pour qu’un retard s’installe.
Malgré des efforts concertés pour répondre aux exigences de la ponctualité, une impatience manifeste pointait chez certains membres de l'auditoire. Pierre Paquette, mettant à profit le fait que le téléphone de Michel Renaud était branché sur le projecteur, faisait afficher des messages concernant la lenteur de Sir Shylock Homes. D'une autre section de la salle, un marseillais au caractère impétueux s'emportait et s'exprimait de son poing sur la table que l'heure de commencer était échue.
Encore une aBerration... On ne s’y habitue pas, mais on s’y fait.

Sir Shylock Homes, celui qui casse aussi bien le français que l'anglais, était parmi nous mercredi dernier. Ses investigations sur le délit perpétré à l'observatoire ayant abouti, les résultats ne demandaient plus qu'à être dévoilés. Il s'est avéré qu'après analyse des empreintes du pouce gauche de tous les suspects convoqués, il en ressortissait une correspondance flagrante avec celles de Michel Renaud.
Dans le but légitime d'observer le soleil avec le télescope de quatorze pouces de l'observatoire, Michel aurait omis de remettre le cache sur le pointeur. Comme toutes lunettes ou tous télescopes agissent comme une loupe, il en découle que les rayons concentrés du Soleil ont atteint les bords intérieurs du pointeur en le faisant fondre par endroits. Michel, cherchant à renverser la vapeur, aurait tenté d'en effacer les traces par essuyage du voile brumeux hautement toxiques laissées sur la lentille, mais il y laissa sa signature. Michel devra en découdre avec les autorités et répondre de ses actes.
Anecdote amusante, Michel Burelle ayant mal saisit les intentions de Sir Homes lors de la collecte d'empreintes de pouce, il aurait fourni une empreinte de son prépouce... C'est du moins ce qu'il a laissé entendre.
Mission accomplie, Homes profita du temps à sa disposition pour nous présenter des images en réalités augmentées, 3D, de la sonde Voyager qui est sur le point de quitter l'héliopause, ainsi que des images de la sonde Curiosity, en 3D elle aussi.
Tout porte à croire que Sir Homes est un fan de la photographie 3D, l'alter ego de Michel Renaud, ou vice-versa.
Un homme à découvrir.

Yvon releva la suite de la soirée et nous amena jusqu'à la pause avec une suggestion de réflexion concernant un article, Nous ne sommes pas seuls!, paru à la une de la revue Science et vie du mois d'août 2012.
On y raconte, sur la base de cinq arguments, que les planètes habitables foisonnent dans notre galaxie, et même pullulent dans l'univers, relançant ainsi le débat sur les idées reçues.
Les statistiques s'arrêtent sur des dizaines de milliers de milliards de milliards de planètes habitables, rien de moins.
Une affirmation qui correspond aux assertions de certains et à aux propres convictions d'Yvon. La simple évocation de l'article a suffi à susciter la confrontation d'opinions divergentes. Un sujet chaud qui alimente les passions. Y a-t-il ici du matériel à produire une soirée de discussion?... C'est à prévoir.

Au début de mes mandats de président, j'avais adopté la formule de mon prédécesseur, soit, que d'annoncer les anniversaires des membres du jour et de la semaine à suivre. Pratique qui, somme toute, semblait être appréciée. Mais voilà, fidèle à mes habitudes, il m'est arrivé plus d'une fois d'en oublié la reconduction et dans la crainte de créer un sentiment d'ostracisme chez les omis, j'ai cessé d'en faire mention.
Yvon, consterné par cette défection, m'exhorta à en reprendre la pratique le plus tôt possible. C'est pourquoi que j'ai payé, avec l'argent de la caisse du café, amassé durement et à la sueur de mon front sur un chemin parsemé d'embûches, et ce, contre vents et marées, le gâteau de fêtes qu'Yvon avait apporté, et m'incita à souligner toutes les omissions de ces derniers mois, plus toutes celles de la saison estivale.
Alors, dans une deuxième tentative de réfection, bon anniversaire à tous ceux dont j'ai oublié les correspondances ces derniers temps.
Voilà, ça ne réparera pas tout, hormis peut-être ma bonne conscience. Par la suite, nous sommes allés à la pause.

Au retour de la pause, Denis Goyette fit étalage de son expérience en matière de photo astronomique. Une série d'objets Messier, de planètes, de constellations ou de la Lune a été prise sous différents paramètres. Denis commentait les résultats, que ce soit avec ou sans traitements. Un travail corsé et délicat effectué à son observatoire. On reconnaissait en Denis le vieux routier qui a bourlingué dans tous les recoins de la galaxie.

Normand Rivard, qui est toujours à l'affût de nouveaux projets pour s'épivarder dans la Voie lactée, vient de dénicher dans une revue du Sky and telescope, un article signé Sissi Haas concernant un projet d'étude en rapport avec des étoiles doubles.
Concrètement, madame Haas cherche à affiner la formule permettant de définir la résolution d'un télescope amateur. Pour ce faire, elle a publié une liste d'étoiles doubles dont la caractéristique principale est que leur différence de magnitude est élevée. Une caractéristique qui met à l'épreuve le pouvoir séparateur de votre télescope, et c'est précisément là le point d'étude de madame Haas.
À l'instar du programme Galaxy zoo, madame Haas fait un appel à tous. Elle est à la recherche de résultats pris sur plusieurs sortes d'appareil et sur différente dimension d’ouverture, toujours dans le domaine de l'équipement amateur, il va sans dire.
Normand a déjà adhéré au programme et il en propose l'adhésion à tous les membres du club.
Les amateurs possédant un télescope, ou une lunette, de plus de deux mètres d'ouverture ne sont pas admis au programme. Tant pis pour vous.
Quoi qu'il en soit, Normand offre plus de détails à la suite de cette apostille sur le forum. Les intéressés n'auront qu'à cliquer sur le lien plus bas.

À ma demande express, Michel Burelle nous a concocté une petite présentation sur le suivi de la mission Curiosity, cette mission qui pourrait éclairer, de nouveaux feux, notre compréhension sur l'apparition de la vie.
Michel est avide de détails, petits et grands, d'où résulte la qualité de ses présentations. Il nous a commenté les photos de l'atterrissage prise par un satellite en orbite, les marques qu'aurait le laser que se sert la sonde pour analyser la roche et la phase de test qui est sur le point de se terminer.
Michel nous a présenté la photo d'un jeune chercheur qui s'est rasé la tête en une coiffure mohawk tout en prenant soin de laisser graver le code morse représentant les lettres JPL, pour Jet Propulsion Laboratory. Le geste eut un effet monstre chez la jeunesse américaine tout en démystifiant le caractère austère du chercheur en laboratoire.
Il nous a aussi présenté plusieurs sites sur lesquels ont peut virtuellement s'amuser avec les sondes martiennes.
Il suffit d'une légère étincelle pour allumer la passion de Michel et j'ai pu le vérifier à nouveau avec ma demande. De toute façon, je voulais l'occuper, il a tendance à se tourner le prépouce ces temps-ci.

En terminant, je soulignerai l'adhésion au club en la personne de madame Joanne Lafond. Depuis le temps qu'elle occupe nos chaises, il est apprécié qu'elle allonge sa cotisation.
Bienvenue parmi nous Joanne.

Sur ce, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter de passer une belle semaine, sachez saisir les bons moments qui passent, délectez vous de la belle température qui nous est offerte et je demeure dans le plaisir de vous rencontrer bientôt.


Gilles Brisson