L'Apostille, 10 juin 2012

L’Apostille, 10 juin 2012

Bonjour à tous,

Vingt-cinq membres, deux cent cinquante visiteurs, de nombreux télescopes, des cumulus et finalement de la pluie. Voilà les constituants de la soirée du transit de Vénus avec lesquelles nous avons composé. L’évènement largement diffusé par les médias et la FAAQ connut un grand succès malgré une météo menaçante qui se termina sous la pluie.
Le premier contact était pour 18 h et déjà les nuages se bousculaient et entravaient les observations. Vers 18 h 40, une dense couverture nuageuse s’installa à demeure en n’ayant plus rien à offrir. Il en fallait plus que ça pour éteindre l’enthousiaste des visiteurs. L’observatoire bondé laissait traîner une queue de plusieurs dizaines de personnes, tous avides d’une observation exceptionnelle. Vers 19 h 30, malgré une pluie constante, encore des visiteurs se sont présentés, certains même avec des parapluies, probablement nourris par des espoirs futiles.
Le rôle d’animateur exploité par Michel Renaud devint le centre de mire. Endiguer au centre de l’observatoire par un flot humain, le personnage d’Herschell dispensa ses connaissances à qui voulait bien l’entendre. Michel est vraiment dans son élément, son travail remarquablement rôdé attirait et retenait les intéressés. Posté à l’entrée et sous un parapluie abritant aussi Serge, Yves et Janie, j’écoutais le discours de Michel qui projetait des images provenant de connexion internet du cellulaire de Karl.
Il est difficile de qualifier l’évènement de succès astronomique, mais tous les ingrédients y étaient, il n’y manquait que la clémence de Dame Nature.

Mercredi 6 juin dernier, les trois fuséologues du club, Mario voyer, André Choquette et Yves Dufour, nous ont présentés leur deuxième passion, soit la construction et le lancement de fusé amateur. Mario amorça l’exposé avec sa première fusée qu’il nous avait fait découvrir lors d’un camp d’astronomie en 2006. Une petite fusée achetée dans le genre prêt à lancer. Bien que d’aspect inoffensif, elle s’avéra être la première d’une longue série dont l’évolution est en développement exponentiel. Graduées par la force de leur moteur, elles sont construites selon des règles strictes de poids, de centre de gravité et de centre de poussée latérale. Les constructeurs jouissent d’une certaine liberté d’action jusqu’à un certain niveau. Au-delà, tout est régi par Transport Canada, où chaque niveau est franchi par une certification obligatoire. Là, ça se passe dans la cour des grands.
Ces avancés coltinent sur leurs épaules, des coûts de plus en plus élevés et des constructions de plus en plus robustes et raffinées. Cependant, le plaisir croit aussi en parallèle.
Yves nous démontra toutes les étapes d’une construction de fusée, en l’occurrence la sienne, faisant l’objet d’une certification. Les difficultés et les problèmes à résoudre, et les astuces pour atteindre son objectif. Ici, il n’y a pas place au hasard, tout doit être calculé.
Toutes ces constructions et ces lancements sont ponctués d’anecdotes et de faits cocasses. Par des photos et des vidéos, prises par de minuscules caméras fixées sur le corps de l’appareil, nous avons vu des résultats de Crashs, d’explosions de moteur ou d’atterrissage dans un arbre. Au gré des vents et des impondérables, le retour de la fusée peut parfois se retrouver assez loin de la zone de prévision. Dans l’un de cas, où la caméra était toujours en fonction, nous avons vu un Mario s’approcher, après une longue marche sous un soleil de plomb, chandail à la main, torse nu et en exposant ses abobinaux, ou son un pack comme il se plaît à le dire.
Quoi qu’il en soit, les échecs, comme les réussites, font partie des critères inhérents aux satisfactions de la pratique de ce loisir.
L’expérience aidant et les désirs croissant, les limites sont constamment repoussées. Et c’est avec l’aide de Michel Burelle qu’André transporta son dernier bébé, un colosse de plus de deux mètres de hauteur, un diamètre d’une vingtaine de centimètres et un moteur du calibre de mon avant-bras. Voilà une réalisation qui ne passera pas inaperçue. Il n’en fallait pas plus pour que Michel Burelle se mettre à rêver, il se voyait déjà ductapé sur la carlingue pour une mission des plus folle.
Bonne chance Michel, et ça nous prendra une vidéo du décollage.

Les dernières minutes de la soirée ont été assurées par Yvon qui nous présenta des photos du transit de Vénus. Des commentaires sur l’émission spéciale de la NASA postée sur le Mauna Kea, des photos de Spaceweather, de Soho en plusieurs longueurs d’onde, d’Apod et un historique des passages.
Il nous fallait bien une touche d’astronomie.

Mercredi prochain sera la dernière soirée en salle de la saison. André Choquette nous fera visiter le ciel d’été en première partie. La deuxième partie de la soirée sera réservée pour une surprise.

En terminant, je voudrais souligner l’adhésion d’un nouveau membre en la personne de M Pierre Lacombe qui s’est inscrit mercredi dernier. Bienvenu parmi nous M Lacombe.

Sur ce, j’aimerais vous souhaiter une bonne semaine, d’autant plus que la météo s’annonce dès plus favorables. Prenez bien soin de vous et au plaisir de vous revoir bientôt.

Gilles Brisson